Premier couac sérieux pour Bertrand Delanoë. Depuis plusieurs semaines, le maire PS de la capitale fait face à la fronde «lancinante» d'une partie de sa majorité sur une question essentielle : les difficultés budgétaires de la Ville s'annonçant plus sérieuses que prévu, Delanoë doit-il honorer sa promesse de ne pas augmenter les impôts locaux sur l'ensemble de la mandature (2001-2007) ? Ce choix est aujourd'hui contesté par les Verts qui craignent que cette décision empêche de financer les équipements (crèches, logements sociaux) et les grands travaux (tramway, couverture du périphérique) promis par le maire. S'il n'y a pas encore péril en la demeure, l'exécutif municipal se voit contraint de préciser ses projets et la manière de les financer.
Surtaxation. C'est Alain Riou, président du groupe vert, qui a mis le feu aux poudres, fin mai, en demandant à Delanoë d'énoncer les engagements qu'il était certain de tenir et ceux auxquels il devrait renoncer. Sans doute trop évasive, la réponse du maire n'a pas suffi à calmer les Verts qui réclament une hausse de la taxe foncière, de la taxe de séjour versée par les touristes et une surtaxation des emplacements publicitaires. «Je ne crois pas que les Parisiens aient voté pour notre majorité parce qu'on leur aurait dit que nous ne toucherions pas aux taux d'imposition», a lancé Riou, lundi, en pleine séance du Conseil de Paris. «Mais vous avez vu ce qu'ils paient déjà en termes de logements ou de frais familiaux ?», a répondu Bertrand