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Libération

L'esprit d'équipe échappe toujours à l'UMP.

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Le parti était réuni pour son premier conseil national.
publié le 21 juin 2003 à 23h29

L'UMP a la fête morose. Pour son premier conseil national vendredi à Paris, le parti d'Alain Juppé aurait pu célébrer la «victoire» du gouvernement dans le dossier des retraites. Il n'en a rien été. La journée s'est transformée en une succession de discours où chacun des ténors de la droite a délivré un plaidoyer pro domo face à un public de cadres du mouvement complètement atone. Signe que l'UMP, née il y a sept mois, peine encore à s'affirmer comme le pôle fédérateur de la majorité. A quatre ans de la présidentielle, l'esprit d'équipe n'est pas vraiment au rendez-vous. C'était plutôt du chacun pour soi. Raffarin a fait la pub de son gouvernement, les ministres Fillon et Sarkozy ont vendu leurs faits d'armes et Juppé s'est félicité de la mise en route du parti.

Apaisement. Tout à son souci de gommer son image dure des dernières semaines, le Premier ministre a évité l'autosatisfaction jusqu'à l'excès. Il a à peine évoqué le sujet des retraites et n'a même pas félicité son ministre des Affaires sociales François Fillon. Soucieux de conjuguer «l'urgence de la réforme et l'exigence de l'apaisement», il a préféré revenir à ses fondamentaux en exaltant le «bon sens pour rompre avec l'idéologie» et a décliné le catalogue des actions gouvernementales : lois Perben et Sarkozy, loi de programmation militaire, mesures en faveur de la création d'entreprises, future loi sur la formation professionnelle. Pour l'avenir, il est resté prudent : «Les défis sont très nombreux et très difficile