Ne pas trop en faire. Ecouter, questionner et débattre sans ostentation. Dominique Voynet ne veut surtout pas que le séminaire du Mans soit perçu comme la mise en scène de son retour en politique, un an après l'effondrement de la gauche plurielle et son propre échec aux élections législatives de juin 2002. «Cette initiative a été montée de manière collective, mon nom n'apparaît même pas sur le site gauches.net (1)», souligne l'ancienne ministre de l'Environnement. Samedi après-midi, elle se contentera de participer, aux côtés de François Hollande, Laurent Fabius, Noël Mamère et plusieurs militants associatifs, à une table ronde sur la «remobilisation à gauche». Et comme pour signifier que les quelque 400 personnes (principalement des militants Verts et socialistes) attendues ce matin «ne sont pas (ses) invitées», Dominique Voynet n'introduira ni ne clôturera les débats.
C'est pourtant bien elle qui, avec son complice Yves Cochet, est à l'origine de cette invitation à «réveiller les gauches». Minoritaire dans son parti depuis le congrès de décembre 2002, elle n'a pas convaincu les nouveaux dirigeants des Verts, issus de l'aile gauche. Gilles Lemaire, Yves Contassot et Alain Lipietz ont fait savoir qu'ils ne seraient pas au Mans, une initiative qui leur paraît ne servir qu'une ambition personnelle. Et de fait, l'ex-ministre a des ambitions. Elle a envisagé de briguer la tête de liste en Ile-de-France aux élections européennes de 2004. Mais la candidature d'Alain Lipietz l'incit