Le Mans, envoyé spécial.
Ils ne sont pas tous venus, les présents étaient surtout socialistes ou écologistes, mais Dominique Voynet a fait salle comble : responsables politiques, simples militants, élus locaux, syndicalistes ou responsables associatifs, près de 600 personnes ont participé samedi au «séminaire sur le changement» organisé par les amis de l'ex-ministre.
Ce rendez-vous met fin à une année de purgatoire. Sanctionnée par le suffrage universel puis par les militants de son propre parti, elle n'était plus rien. La voilà de retour : la mine radieuse, presque triomphante, elle trônait samedi entre Laurent Fabius et François Hollande à la tribune du palais des congrès du Mans. Et c'est à elle, représentante autoproclamée de l'écologie politique, qu'est revenu le privilège d'inaugurer la table ronde sur les conditions de la «remobilisation» à gauche.
Tabou. Comme la plupart des intervenants, elle a souligné avec insistance qu'il ne s'agissait surtout pas de préparer la construction d'un «parti unique de la gauche». Pour avoir envisagé publiquement une telle hypothèse en novembre dernier, elle avait été violemment critiquée par la majorité des Verts. Ce séminaire devait être l'occasion de «retrouvailles studieuses» : «Nous voulons identifier ce que pourrait être le patrimoine commun d'une gauche refondée», a lancé Voynet, soulignant que «les questions de structures se poseront plus tard et ailleurs». De fait, les directions des Verts et du PS se rencontrent régulièrement. E