Paul Giacobbi est affamé. Le député radical de gauche surveille son tour de taille mais ne réfrène pas ses appétits électoraux. Après avoir ravi à la droite une des deux circonscriptions de Haute-Corse, il se verrait bien enlever la présidence de l'exécutif, le gouvernement de l'île, à Jean Baggioni (divers droite) lors des élections territoriales de 2004. Un objectif qui passe d'abord par la victoire du oui à la consultation du 6 juillet.
Bien que président du conseil général de Haute-Corse, Paul Giacobbi a toujours milité pour la suppression des deux départements. Et, aujourd'hui, il incarne un des principaux soutiens de gauche à la réforme administrative de l'île, avec le député-maire d'Ajaccio, Simon Renucci (divers gauche).
Homme de poids. Il fait même figure d'interlocuteur privilégié du ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, reprenant le rôle occupé par José Rossi auprès de Lionel Jospin lors de la discussion des accords de Matignon. «Nicolas Sarkozy entretient de bons rapports avec Paul Giacobbi, dont il respecte l'intelligence. Mais ce n'est pas un interlocuteur privilégié», nuance-t-on place Beauvau. «Ils se sont rencontrés à plusieurs reprises, et Sarkozy le débriefe régulièrement au téléphone. Mais comme d'autres élus corses», renchérit la collaboratrice du député de Haute-Corse. Samedi après-midi encore, lors du passage dans l'île du tandem Raffarin-Sarkozy, Giacobbi assistait, au côté du ministre de l'Intérieur, aux manoeuvres des pompiers en plein maquis, à P