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Libération
Interview

«Les Verts doivent se clarifier».

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publié le 24 juin 2003 à 23h31

Daniel Cohn-Bendit, président du groupe des Verts au Parlement européen, se présentera en Allemagne lors des européennes, en juin 2004. Samedi, il a participé au séminaire organisé par Dominique Voynet pour «réveiller les gauches» françaises (Libération d'hier). Il appelle les Verts à se prononcer pour une alliance avec le PS au second tour des élections régionales.

Vous jugez que les Verts français lorgnent trop vers la gauche de la gauche ?

J'ai choisi d'être candidat en Allemagne, car je ne voulais pas être en France le cache-sexe d'une ligne «à gauche toute» portée par des gens qui, par ailleurs, auraient dit : «Dany candidat à Paris ? Evidemment !» En France, le vrai problème, c'est que rien n'est clarifié idéologiquement. De ce point de vue, les Verts et moi-même avons peut-être commis une erreur en ne laissant pas Alain Lipietz aller au bout de sa candidature à la présidentielle. Cela aurait permis de savoir ce que les électeurs pensent d'Alain Lipietz et de la stratégie radicale qu'il incarne. Pour les européennes en Ile-de-France, Dominique Voynet est la meilleure candidate, mais si les Verts veulent Alain Lipietz, qu'il y aille, et on verra. Après ma campagne de 1999, les Verts ont dit qu'ils auraient fait le même score si je n'avais pas été tête de liste. Cette idée se traduit aujourd'hui dans la ligne du parti. Vérifions si elle est vraie.

Une ligne qui pousse la direction des Verts à préférer des listes autonomes plutôt qu'une alliance avec le PS pour les régionale