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Libération

Fâcherie à la tête de Nouveau Monde.

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Jean-Luc Mélenchon veut donner la priorité au mouvement social.
publié le 25 juin 2003 à 23h32

Jusqu'ici tout va bien... «Il n'y a aucun désaccord sur aucun sujet» avec Henri Emmanuelli, assure Jean-Luc Mélenchon. Le député des Landes admet, lui, l'existence de débats «un peu rudes» avec l'ancien sénateur de l'Essonne, mais répète que «tout va bien»... L'habituelle réunion de direction du courant Nouveau monde qui se tient chaque mardi midi à Paris se serait même «très bien déroulée» hier. Une date, le 12 juillet, a été arrêtée pour la tenue d'un conseil national. C'est précisément l'organisation de ce rendez-vous qui avait provoqué la semaine dernière le départ, dans un claquement de porte, de Jean-Luc Mélenchon lors de la même réunion de direction de Nouveau monde.

«Tête claire». L'épisode relève de «la mauvaise humeur, ce n'est pas la première fois», minimisent certains proches d'Emmanuelli. Le soir même pourtant, Jean-Luc Mélenchon s'en est vivement pris, dans un courriel adressé à quelques amis, à la structure nationale du Nouveau monde : une «pauvre chose rabougrie» aux méthodes «pépères» de «notables». «La bêtise serait de se cramponner et de se faire balader dans les luttes de micro-appareil. [...] Si Nouveau monde national est une illusion, [...] à quoi bon se fâcher avec tout le monde ? Priorité au grand air», a-t-il écrit, «très amer [...] mais la tête claire sur les tâches à accomplir». Le grand air en question : le mouvement social qui vient de s'achever où «s'est reformée la génération de la prochaine vague politique de gauche. C'est vers elle la priorité