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Libération

La CFDT menacée d'une vague de départs

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Un millier de militants du Val-de-Marne quittent le syndicat.
publié le 25 juin 2003 à 23h32

«Est-ce qu'on reste à la CFDT ? Est-ce qu'on la quitte ?» Réuni hier matin au sous-sol de la Maison des syndicats de Créteil, la centaine de militants du syndicat intercommunal du Val-de-Marne fait silence. Une demi-heure plus tard, le verdict tombe, sans surprise : à 95 %, les délégués du congrès extraordinaire, surtout des femmes, décident de quitter la vieille maison et de fonder un syndicat départemental autonome. Avec l'intention de rejoindre la FSU (Fédération syndicale unitaire), probablement à l'automne. Représentant un millier d'adhérents environ, c'est la première structure de la CFDT à faire scission depuis l'accord sur la réforme des retraites conclu entre François Chérèque et le gouvernement le 15 mai. Et donc le premier effet palpable de la crise qui couve au sein de la confédération.

«Ultralibérale». Cet accord, les «interco», agents des collectivités locales (préfectures, conseils généraux, municipalités, HLM, etc.), ne l'ont pas digéré. Il y a les critiques sur la forme : «Au moment où la mayonnaise prenait, la rupture de l'unité syndicale est scandaleuse, s'écrie Christiane, des communaux de Créteil. Tout cela sans aucune consultation interne.» Et des reproches sur le fond : «La CFDT n'a pas avalé une couleuvre mais un véritable boa constrictor, s'insurge Philippe Vollot, de la section "préfecture". Elle a passé sous la table toute sa plate-forme revendicative : les 100 % du Smic pour les petites retraites, les quarante années de cotisations et pas plus. Tou