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Libération

Gremetz, l'opposition à lui tout seul.

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L'élu PCF profite de tous les incidents pour obstruer le débat. Sans se soucier du groupe.
publié le 26 juin 2003 à 23h32

Ne pas provoquer «Maxime». Depuis le début du débat sur la réforme des retraites, qui s'est ouvert le 10 juin, le mot d'ordre court sur tous les bancs de l'Assemblée nationale, à commencer par ceux des ministres jusqu'au perchoir du président : il ne faut jamais donner au communiste Maxime Gremetz une occasion de s'indigner. L'infatigable député de la Somme peut en effet à lui seul retarder de plusieurs jours l'issue de cette première lecture. Voire davantage si son collègue apparenté communiste Jean-Pierre Brard, expert en citations d'auteurs antiques, lui prête main-forte.

Vieil habitué. «Si cela ne tenait qu'à Alain Bocquet, nous pourrions raisonnablement espérer conclure mardi», observe le président de la commission des Finances, Pierre Méhaignerie (UMP, Ille-et-Vilaine), dans les couloirs de l'Assemblée. «Mais, ajoute-t-il, la bonne question est : Bocquet [président du groupe PCF] peut-il contrôler Gremetz ?» «Il y a le groupe communiste et il y a Maxime», constate aussi Denis Jacquat (UMP, Moselle), en vieil habitué de ce genre de débats. Alain Bocquet lui-même confirme avec amusement que son collègue n'en fait qu'à sa tête. Et que, s'il a décidé de prolonger les débats, personne ne peut l'en empêcher.

Dans la nuit de mardi à mercredi, Claude Goasguen (UMP, Paris) a eu le malheur de lancer : «C'est du terrorisme !», à un Maxime Gremetz qui menaçait de demander un scrutin public sur chaque amendement pour obliger François Fillon et le rapporteur (UMP) de la commission des