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Fraîches retrouvailles Hollande-Buffet.

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Une rencontre de deux heures pour mesurer le fossé séparant les ex-partenaires.
publié le 27 juin 2003 à 23h34

Un dialogue de sourds. François Hollande et Marie-George Buffet, qui se sont rencontrés, hier au siège du Parti socialiste, à la tête de deux délégations, ont discuté cent vingt minutes durant. Pour conclure qu'ils n'avaient pour l'heure pas grand-chose à se dire. Sauf pour considérer que «la droite est une droite dure» (Hollande) ou qu'elle «est bien à droite» (Buffet). Un propos agrémenté d'une petite pique ­ «... alors que la gauche n'a pas été bien à gauche» ­ de la part de la secrétaire nationale du PCF. Pour le reste, la réunion était «un peu lourdingue», avoue un participant. «C'était une reprise de contact qui démontre que le processus va être très long», rapporte un autre. «Si on se souvient de l'ambiance à la fin de la dernière législature et surtout après le 21 avril, le mérite de cette réunion, c'est d'avoir eu lieu», positive un troisième.

Décalage. Que ce soit sur l'analyse du 21 avril 2002, l'appréciation du mouvement social contre le projet de réforme des retraites, la mise en oeuvre d'une stratégie électorale commune pour les régionales et européennes de 2004, voire pour 2007, les ex-partenaires de la gauche plurielle semblent sur deux planètes différentes. Un socialiste résume le décalage en citant un membre de la délégation communiste : «Vous avez votre projet. Nous essayons d'avoir le nôtre.»

Sur la stratégie d'alliance, «nous ne voulons pas reprendre les voies qui ont conduit à l'échec», a précisé Marie-George Buffet lors d'une conférence de presse tenue e