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Libération

Raffarin décentralise depuis Berlin.

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Visite du Premier ministre aux présidents de Länder.
publié le 27 juin 2003 à 23h34

Berlin, de notre correspondante.

Pour Jean-Pierre Raffarin, rien de tel qu'une excursion à Berlin pour prendre une bouffée de fédéralisme. Surtout quand on a choisi la décentralisation comme principal cheval de bataille. Accompagné de Noëlle Lenoir, ministre déléguée aux Affaires européennes, et de cinq présidents de régions, le Premier ministre a assisté hier à la conférence des ministres-présidents des seize Länder allemands. Une visite qui ne tombait pas forcément au meilleur moment. Car le fédéralisme n'a jamais été autant critiqué en Allemagne où l'on envisage de le réformer. Le système présente l'immense avantage de rapprocher l'Etat des citoyens, mais est d'une lourdeur incroyable, bloque les réformes, et coûte très cher. Par exemple, chaque région est financièrement indépendante. Et la ville-Etat de Berlin, capitale du pays, est au bord de la faillite.

Alors que Raffarin a dû revoir ses ambitions à la baisse en matière de décentralisation dans l'éducation, le fédéralisme allemand est aussi porteur d'inégalités dans le domaine scolaire, qui dépend entièrement des Länder. Il y a un an et demi, une étude a montré des disparités de niveau scolaire très importantes entre les régions : excellent en Bavière, médiocre en Rhénanie-duNord-Westphalie. «Nous devons prévenir nos amis français de ces désavantages», a souligné, non sans humour, Ole von Beust, ministre-président de la ville-Etat de Hambourg.

Des difficultés que Raffarin a balayées d'un revers de main : «Il n'est évidem