Samedi se tient le premier conseil national du Parti socialiste depuis la mise en place définitive de sa nouvelle direction. Un peu plus d'un mois après le congrès de Dijon, Vincent Peillon se dit prêt à faire du Nouveau Parti socialiste, le courant minoritaire qu'il anime avec Arnaud Montebourg, «une force positive» d'opposition à la direction du PS.
Un mois après le congrès de Dijon, comment va le PS ?
Le parti doit se remettre au travail. Il a eu un peu de retard à l'allumage sur le dossier des retraites et il a été trop confus. Maintenant, il doit reprendre de la vigueur pour fournir aux Français une nouvelle offre politique. Pour notre compte, nous y sommes prêts. Il y a un sursaut qui s'impose. Hollande doit avoir cette ambition et ne pas se contenter de gérer l'appareil comme il l'a fait pour le congrès. Si le PS n'entreprend pas ce travail de fond, il va se marginaliser.
Cette semaine, vous avez revu François Hollande pour la première fois en tête à tête depuis le congrès. Toujours fâchés ?
Nous avons une préoccupation commune, c'est de nous opposer efficacement à la droite. Je crois qu'il est conscient que le pire serait la tentation sectaire à l'égard du NPS comme de Nouveau Monde. La démarche est plutôt de faire en sorte que le parti sorte de ses préoccupations internes pour se remettre en mouvement. Ça ne pourra pas se faire sans nous. Nous avons eu un congrès centré sur les enjeux de pouvoir, qui n'a pas permis d'opérer les clarifications nécessaires. Maintenant que