Menu
Libération

Jospin gifle la droite de la main gauche.

Article réservé aux abonnés
Il se déchaîne contre la réforme des retraites.
publié le 30 juin 2003 à 23h35

Cela devait le démanger depuis un moment : Lionel Jospin s'est invité samedi soir dans le débat sur la réforme des retraites. S'exprimant lors d'un banquet de militants de la 7e circonscription de la Haute-Garonne, l'ancien Premier ministre s'en est pris violemment à la réforme Raffarin. Cette réforme, a-t-il lancé, est «injuste, brutale et non-financée» ; si elle n'est pas «combattue» et «modifiée», elle se traduira par «la paupérisation pour les seniors». Un discours virulent, destiné à répondre à ceux qui, à droite et aussi parfois à gauche, n'ont cessé, ces dernières semaines, de mettre en cause la gestion du dossier des retraites par l'ancien candidat à l'élection présidentielle.

Rien a priori ne permettait de s'attendre à une telle sortie. Ex-conseiller général de Cintegabelle, élu de la circonscription en 1997, aujourd'hui militant PS du XVIIIe arrondissement de Paris, Lionel Jospin était à Montesquieu-Volvestre, la ville de son suppléant Patrick Lemasle, réélu en 2002, pour dire sa «fidélité» et sa «gratitude» aux militants du Lauragais. En bras de chemise, il les a d'abord remerciés de l'avoir fait moins «étroit», moins «politique», moins «urbain». Il s'est même fait lyrique pour évoquer les paysages «de terre ocre». Mais voilà : depuis des semaines, Lionel Jospin entend dire par la droite qu'il n'a rien fait sur la question pendant ses cinq années passées à Matignon. Plus grave encore à ses yeux : gouvernement et extrême gauche tombent d'accord pour dire qu'une réfo