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Libération

Le PS provoque... le débat.

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En déposant une motion de censure, il précipite l'explication du Premier ministre.
publié le 30 juin 2003 à 23h35

Le groupe socialiste de l'Assemblée nationale a déposé samedi une motion de censure pour sanctionner «la politique économique et sociale» du gouvernement. La décision a été prise lors d'un conseil national du Parti socialiste, réuni à Paris. Pour François Hollande, cette motion doit «faire apparaître qu'il y a, face à ce gouvernement, une autre politique, celle du Parti socialiste». Sur l'action gouvernementale, le premier secrétaire du PS note que «l'habillage du consensus» a fait place à «une confrontation dure avec une grande partie des Français».

Oppositions. La motion socialiste reproche au gouvernement «d'opposer les Français entre eux, le privé contre le public, les parents contre les enseignants, les inactifs contre les actifs». La session ordinaire du Parlement s'achève ce soir. Elle aura été dominée par de vives tensions, lors de la réforme des modes de scrutin, en février, puis lors de celle des retraites. La session extraordinaire, qui s'ouvre mardi 1er juillet, devrait durer trois semaines, pour permettre l'adoption définitive d'une dizaine d'autres textes, dont la réforme des retraites.

Prolongation ? Mais le président de l'Assemblée nationale Jean-Louis Debré, invité hier du Grand Jury RTL-le Monde-LCI, s'est dit «prêt à siéger tout le mois de juillet», sans exclure une prolongation au mois d'août. La censure sera discutée mardi ou mercredi en séance publique, quand la première lecture de la loi sur la réforme des retraites sera achevée. Samedi à 3 heures du mat