Un retraité répond aux futurs retraités. Christian Wanecque, ancien officier de marine, a été embauché pour renseigner, par téléphone, les fonctionnaires qui s'interrogent sur la réforme de leur régime de retraite. «Ici, on ne fait pas de publicité pour le gouvernement, on fait de l'information», assure le militaire.
Il endosse, chaque matin, le costume de téléopérateur aux côtés d'une vingtaine d'autres agents ou ex-agents de la fonction publique, recrutés par la société Altedia, chargée par le Service d'information du gouvernement (SIG) d'une partie de la campagne de communication sur le projet Fillon. Depuis le 2 mai, un numéro indigo (1) est à la disposition du public, du lundi au vendredi, de 9 heures à 19 heures. Dans le local mis à leur disposition dans le XVe arrondissement de Paris, les téléopérateurs ne se mélangent pas : ceux qui répondent aux fonctionnaires sont au troisième étage, le rez-de-chaussée étant réservé aux questions des salariés du privé. «Nous avons privilégié les personnes âgées d'au moins une quarantaine d'années et très diplômées, explique Tiphaine Rigal, consultante chez Altedia. Les gens se sentent davantage en confiance avec une personne d'un certain âge. La complexité de la réforme exige par ailleurs que les téléopérateurs disposent de compétences juridiques et économiques.»
Décote, surcote ou cessation progressive d'activité (CPA), voilà les interrogations clés de la fonction publique. Concernant le régime général, la question reine est celle d