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Libération

Les antilibéraux se fédèrent loin du PS.

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Les socialistes, cibles implicites de leur «appel»rendu public hier.
publié le 1er juillet 2003 à 23h37

Le Ramulaud n'accouchera pas d'une souris. A en croire les principaux animateurs de ce groupe, fondé le 10 juin dans la brasserie parisienne Chez Ramulaud, l'appel, qu'ils ont rendu public hier, aurait recueilli en un temps record près de 500 signatures (1). Militants politiques, associatifs ou syndicaux, les recrues s'engagent à titre individuel et proclament leur volonté de «créer une coordination permanente pour une alternative politique à gauche, résolument antilibérale». A l'origine, ce groupe a rassemblé une quarantaine de dirigeants de tout l'éventail de la gauche radicale : des trotskistes de la LCR en passant par des communistes, des Verts... Et même un socialiste en la personne de Jean-Luc Mélenchon (Libération des 13 et 25 juin).

«Refus». L'«appel pour une alternative à gauche», principalement rédigé par Yves Salesse, président de la fondation Copernic, veut tendre la main au mouvement social qui «vient régulièrement buter sur la détermination des pouvoirs en place, gouvernement et Medef associés». Ce mouvement «a besoin d'un prolongement politique». Il ne s'agit pas non plus de «créer un nouveau parti mais un cadre de débat et d'initiatives communes», pour «oeuvrer à la convergence de toutes celles et de tous ceux qui refusent de se résigner au capitalisme». Sans que son nom soit écrit, le Parti socialiste est accusé des pires maux. «La gauche sociale-libérale, convaincue que le capitalisme est indépassable, est (...) incapable de répondre aux aspirations populair