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Jean-Louis Debré, adopté à l'unanimité moins quelques UMP

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Sa façon de conduire les débats à l'Assemblée saluée.
publié le 2 juillet 2003 à 23h38

«Est-ce que je pourrais avoir une tartine ? Je me suis couché à six heures du matin et n'ai rien mangé au petit-déjeuner.» Hôtel de Lassay, hier, 10 h 45. Jean-Louis Debré, président de l'Assemblée nationale, s'assoit sur un fauteuil, soupire et prédit : «Ça y est, c'est fini !» La veille, il a présidé en personne l'examen du projet de loi sur les retraites jusqu'au petit matin. D'un air réjoui, il lit un papier : «Il y avait 11 129 amendements. 8 655 ont été présentés au débat. On en a déjà examiné 7 222. 356 ont été adoptés. Au total, on a examiné 59 amendements à l'heure...» Des statistiques qu'il brandit comme un trophée.

Sortie. Le marathon de la réforme Fillon à l'Assemblée aura fait au moins un heureux. Au terme de trois semaines et demie de discussions, Jean-Louis Debré estime que le débat s'est bien passé. Et n'hésite pas à s'en attribuer en partie le mérite. Ce week-end, Jean-Marc Ayrault et Alain Bocquet, présidents des groupes PS et PCF, l'ont appelé pour préparer une sortie en douceur : le résultat, juge-t-il, du lien qu'il a établi avec eux depuis son arrivée, en les invitant notamment régulièrement à sa table, «toutes les six semaines».

D'emblée, Debré avait plaidé auprès de Jean-Pierre Raffarin contre le recours à l'article 49.3 de la Constitution. «Il a fallu des années pour que les économistes fassent des rapports, la consultation des syndicats a duré plusieurs mois, il fallait que la phase politique ne soit bradée ni muselé, explique-t-il, ou alors, cela vou