Menu
Libération

L'épargne-retraite pour boucler le débat

Article réservé aux abonnés
L'examen s'est achevé la nuit dernière.
publié le 3 juillet 2003 à 23h38

Un dernier col avant la ligne d'arrivée. La métaphore cycliste est de Denis Jacquat (UMP, Moselle). Porte-parole de son groupe sur la réforme des retraites, il comparait l'examen article par article qui s'est conclu la nuit dernière à «une étape de montagne du Tour de France». Dernier sommet à franchir : une ultime confrontation sur la retraite par capitalisation. C'est chose faite. Le vote solennel sur l'ensemble du texte doit avoir lieu ce matin.

Les deux dispositifs d'épargne-retraite que le gouvernement propose d'instaurer peuvent paraître relativement anodins, comparés aux «cols de première catégorie» qu'ont été l'alignement du régime de fonctionnaires sur le privé en 2008, voté la semaine dernière, et l'allongement de la durée de cotisation à 41 ans en 2012 et 41 ans trois quarts en 2020, adopté il y a quinze jours. Il s'agit du Plan d'épar gne individuel pour la retraite (Peir) et d'une évolution du plan d'épargne salariale vers un complément de retraite instaurée sous Laurent Fabius.

Abréger. Ces deux innovations préfigurent-elles de futurs «fonds de pension à la française» promis par Chirac ? Pour les députés PCF, l'affaire ne fait aucun doute. «Il vous aura fallu 77 articles pour arriver à vos fins : généraliser la capitalisation», lançait hier Daniel Paul (PCF, Seine-Maritime). «Nous souhaitons simplement que les Français aient un accès égal à une épargne-retraite sécurisée», s'est défendu François Fillon, rappelant qu'actuellement seuls les fonctionnaires peuvent y