Une sale polémique et un piètre discours. Jean-Pierre Raffarin a médiocrement passé l'épreuve de la censure hier. Le Premier ministre comptait profiter de la motion déposée par le PS qui n'a recueilli que les 176 voix de gauche sur 577 députés pour faire un discours de politique générale et lancer la deuxième phase de son gouvernement après le succès des retraites. En dérapant mardi soir, il a gâché cette belle occasion. A Strasbourg, il avait expliqué sur le ton de la boutade que «la France n'est encore, dans son chemin du paradis, qu'au purgatoire puisqu'il reste des socialistes». Des propos jugés insultants par la gauche. Qui s'est employée à administrer hier au Premier ministre une leçon de savoir-vivre. «Nous savons faire les choix de l'intérêt national, et nous vous demandons le respect», a ainsi déclaré hier après-midi François Hollande, premier secrétaire du PS, en ouvrant le débat sur la motion de censure. «Nous sommes attachés à nos convictions, mais pas au point d'imaginer que nos adversaires dans la République seraient des ennemis de la République, a-t-il ajouté sous les huées de l'UMP. Vos méthodes suffisent à elles seules à justifier cette motion de censure. Il en est fini de la rondeur, de la bonhomie, du bon sens, vous n'offrez aujourd'hui que des aspérités.» Il a été relayé par le chef de file du groupe PCF, Alain Bocquet. «Vous ne supportez aucune contestation de votre politique néfaste et rétrograde, a déploré le député communiste du Nord. Le masque s'
Raffarin, saint-nitouche
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publié le 3 juillet 2003 à 23h38
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