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Libération
Portrait

Sarkozy, l'homme pressé

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publié le 4 juillet 2003 à 23h40

Le dialogue n'est apparemment pas le point fort de cet homme pressé. Nicolas Sarkozy veut aller vite et n'entend pas perdre son temps dans des palabres qu'il juge interminables. Cette impatience lui joue parfois des tours. Le ministre essaye de la compenser par deux attitudes : le contact direct avec ceux qui sont concernés par ses projets et un bétonnage des dossiers. Plutôt que de laisser ses conseillers appeler les représentants syndicaux, associatifs ou religieux, il décroche son téléphone. Une tactique payante. «Les gens sont flattés. Il reçoit tout le monde même des gens de gauche que les ministres de Lionel Jospin ne prenaient pas le temps de voir», constate un député proche de lui. Les syndicats enseignants se sont félicité qu'il vienne au secours de Luc Ferry. Quand il découvre un interlocuteur, il a généralement digéré le sujet en se faisant briefer par les «meilleurs connaisseurs». «Quand il arrive dans les réunions d'arbitrage, raconte un proche de Raffarin, il a tout ficelé. C'est tout juste s'il a besoin de son directeur de cabinet. Du coup, il est plus convaincant que d'autres ministres et arrive à emporter le morceau.»

Dossiers à la chaîne

Sécurité, culte musulman, Corse, immigration... Sarkozy enchaîne les dossiers à la vitesse de l'éclair. Très rapide, c'est sa force, mais cela peut aussi devenir sa faiblesse. «Il est toujours en mouvement, c'est comme ça qu'il est en équilibre, note-t-on à Matignon. Il fonctionne à l'image du sport qu'il pratique, le vélo :