Menu
Libération

Retraites: le PCF veut jouer les prolongations au Sénat

Article réservé aux abonnés
Il souhaite porter le débat au-delà du 14 juillet.
publié le 8 juillet 2003 à 23h44

Prolonger le débat sur les retraites jusqu'au 15 juillet : l'objectif des sénateurs communistes est simple. Dans un but qui ne l'est pas moins : priver le président de la République du plaisir d'annoncer lors de sa traditionnelle allocution du 14 Juillet que le projet de loi préparé par François Fillon a été adopté par les deux assemblées.

Sénatrice du Nord et ancienne secrétaire d'Etat au Tourisme dans le gouvernement Jospin, Michelle Demessine a donc annoncé, hier, la couleur dès l'ouverture des débats : «Vous escomptez le passage en force, a-t-elle lancé à l'adresse du ministre des Affaires sociales. Vous nous avez refusé le temps de l'étude approfondie de ce projet [...]. Alors ce temps, nous le prendrons, ici au Sénat.» Le groupe communiste a déposé à lui seul près de 700 amendements sur un total d'un millier (contre quelque 7 000 pour les seuls députés du PCF).

Avec l'ajout à l'Assemblée d'un chapitre entier consacré au futur Plan d'épargne individuel pour la retraite (Peir), le projet de loi qui arrive au Sénat s'est sensiblement allongé par rapport à la version initiale adoptée le 28 mai en Conseil des ministres puis débattu pendant quatre semaines par les députés. Mais cela ne semble pas inquiéter la majorité sénatoriale, qui brillait hier par son absence. Peu nombreux en début d'après-midi pour écouter les deux ministres François Fillon et Jean-Paul Delevoye (Fonction publique) présenter leur projet, ils n'étaient plus qu'une vingtaine dans l'hémicycle en début de so