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Libération

Au gouvernement, la fin des attentions.

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Pas de «vengeance» budgétaire, mais fini les efforts.
publié le 9 juillet 2003 à 23h45

Aigri mais pas ingrat. C'est le sentiment du gouvernement à l'égard des Corses. Le Premier ministre et son ministre de l'Intérieur ont encore en travers de la gorge le non de dimanche, mais ils s'efforcent d'apparaître beaux joueurs vis-à-vis de la population de l'île. Jean-Pierre Raffarin et Nicolas Sarkozy estiment avoir beaucoup donné pour leur offrir un nouveau statut : des centaines d'heures de travail, plus d'une dizaine de déplacements à eux deux, etc. Après s'être fait envoyer promener, ils n'ont pas l'intention de se creuser les méninges plus longtemps. «Les Corses ont choisi le statu quo. Sur le plan institutionnel, le débat est clos», estiment les deux hommes prenant acte de la fin du processus de Matignon lancé par Lionel Jospin. «Si les Corses veulent le clanisme, qu'ils le gardent», ajoute, amer, un proche du ministre de l'Intérieur.

Engagements. Pas question pour autant de couper un peu plus l'île du continent en lui envoyant un message d'abandon. «La République, en Corse comme ailleurs, assumera toutes ses responsabilités», a expliqué Raffarin dimanche. Un message qu'il a répété lundi par téléphone à tous les grands élus insulaires, partisans du oui comme du non. Nicolas Sarkozy est sur la même longueur d'onde. En cas de victoire du oui, il envisageait de se rendre dans l'île dès cette semaine. Il est désormais décidé à ne pas y retourner avant un bon moment, mais recevra à partir d'aujourd'hui place Beauvau des personnalités et des élus corses. Menés par Jérô