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Libération

La CFDT prête à punir sa base

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Une section ardennaise menacée de mise sous tutelle.
publié le 9 juillet 2003 à 23h45

La réforme des retraites n'en finit pas de faire des remous à la CFDT. Dernier épisode, la convocation ce matin de la direction du syndicat Interco (fonctionnaires territoriaux) des Ardennes, par la direction fédérale. Avec une menace de mise sous tutelle de la section pour avoir pris des positions divergentes sur la réforme des retraites et manqué à la démocratie syndicale.

Le secrétaire ardennais, Jean-Marc Adams, réfute pourtant point par point les critiques de sa direction. Celle-ci le soupçonne de vouloir rejoindre la CGT ou Sud. «Si nos dirigeants connaissaient un peu mieux la situation locale, ils verraient que ce n'est vraiment pas possible, répond-il. Parfois, les incompatibilités d'humeur rendent impossible tout rapprochement.» Il est aussi accusé de ne pas avoir convoqué de réunions et de ne pas avoir fait distribuer des tracts visés par la confédération qui donnaient le point de vue orthodoxe sur la réforme des retraites : «C'est un formidable reproche, alors même que la confédération a signé les retraites sans aucune consultation de la base», réplique-t-il.

Jean-Marc Adams explique que les distances prises avec la ligne officielle sur les retraites sont à mettre sur le compte du traumatisme de 1995 : «A l'époque, on s'était laissé convaincre, on avait fait confiance et on avait été extrêmement déçus.» La signature du texte dans la nuit de 14 mai par François Chérèque aurait réveillé de mauvais souvenirs : «Notre technostructure syndicale n'a plus aucune relation a