Gueule de bois à l'Elysée et à l'UMP. Trois jours après la victoire du non, le parti chiraquien reçoit aujourd'hui en fin de journée, à son siège parisien, une délégation d'élus insulaires conduite par José Rossi, le président de l'assemblée territoriale. Officiellement, il s'agira de parler des investitures pour les élections de mars 2004 et de désigner José Rossi comme chef de file. Mais les sujets de conversation ne manqueront pas. Comme le chef de l'Etat, les dirigeants de l'UMP ont peu apprécié l'attitude de nombreux responsables de la droite corse. Ils leur reprochent de ne pas s'être suffisamment impliqués dans la campagne en faveur du oui. De ne pas avoir assez cherché à convaincre leurs ouailles dès lors que Jacques Chirac, lui, s'était mouillé. Une semaine avant son intervention télévisée du 14 juillet, le Président se serait volontiers passé de cet échec. Pour lui, la page est tournée... mais rien n'est oublié. «Il a dit ce qu'il avait à dire au soir du vote sur le résultat. Il n'a pas l'intention de remâcher ce sujet durant toute une émission», note un conseil ler. Au ministère de l'Intérieur, l'heure est davantage à la colère contre «ceux qui ont embarqué Sarkozy dans cette galère sans jouer le jeu par la suite».
Couteaux. L'UMP prétend qu'il n'y aura pas de «sanctions», elles vont pourtant tomber. Le mécanisme est déjà trouvé : un texte instituant la parité aux élections territoriales en Corse sera prochainement voté par le Parlement. De fait, la classe politiqu