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Libération

Loi Fillon: des syndicats dénoncent l'inégalité sexuelle

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Pour l'Unsa, CGT, FO et FSU, les femmes sont pénalisées.
publié le 10 juillet 2003 à 23h47

La réforme des retraites proposée par François Fillon avait été présentée au nom de l'équité. Entre les salariés du privé et les agents du public, entre les salariés ayant exercé des métiers pénibles et ceux ayant connu des carrières moins éprouvantes... Simplement, pour bon nombre d'associations et de responsables syndicaux, le texte a oublié de mettre une inégalité de taille dans ses préoccupations : celle entre les hommes et les femmes face aux pensions.

Dents de scie. Les écarts sont faramineux. En 2001, les retraitées ont perçu en moyenne une pension de 848 euros par mois, contre 1 461 euros pour un homme. Soit un écart de 42 %. Et 83 % des retraités pauvres, c'est-à-dire qui touchent une retraite inférieure au minimum vieillesse, sont des femmes. Ces écarts, au moment de liquider les retraites, ne sont jamais que le reflet des inégalités qui touchent les carrières professionnelles. «Les femmes, on le sait, ont plus fréquemment des carrières en dents de scie, atteignent difficilement les postes à responsabilité et sont moins payées que les hommes, détaille Christine Dupuis, secrétaire nationale à l'Unsa. Ces inégalités-là n'ont pas été abordées dans la loi sur les retraites. Tout a été renvoyé à plus tard, à une politique de l'emploi dont on ne sait rien.» Les spécialistes de l'égalité à la CGT, à FO ou à la FSU ont signé début juin un manifeste qui dénonce l'aggravation de la situation des femmes après la réforme Fillon. Et continuent d'essayer d'alerter l'opinion, comm