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Libération

L'Alsace refroidie par l'exemple corse.

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Prudence des partisans d'une fusion des deux départements.
publié le 16 juillet 2003 à 23h58

Strasbourg, Colmar, de notre correspondante.

Pour Adrien Zeller, président (UMP) du conseil régional d'Alsace, il faudra bien attendre encore «dix ou quinze ans». Plus optimiste, Philippe Richert, président (UMP) du conseil général du Bas-Rhin, imagine que «les esprits seront mûrs d'ici quatre ou cinq ans». Quant à Constant Goerg, président (DVD) du Haut-Rhin : «Mon poil se hérisse quand on me parle de fusion des départements alsaciens. Et les gens qui insistent font un affront aux Haut-Rhinois.»

Peut-être les Alsaciens accepteront-ils un jour ce qu'ont refusé les Corses le 6 juillet dernier, à savoir la fusion des deux départements et de l'institution régionale au profit d'une collectivité unique aux pouvoirs élargis. Mais, en tout cas, pas tout de suite. L'échec de la consultation organisée dans l'île de Beauté a ancré au moins une certitude outre-Vosges : il est urgent d'attendre. «Il faut mettre les gens en confiance. Il a bien fallu vingt ou trente ans pour installer les communautés de commune», rappelle Adrien Zeller. Et tant pis pour Jean-Pierre Raffarin s'il n'est pas capable de se maintenir assez longtemps à Matignon pour voir une région voter «oui» à l'un de ces référendums locaux auxquels il tient tant...

Lisibilité. Emise il y a près de vingt ans, l'idée d'une fusion entre les collectivités alsaciennes a été relancée il y a un an par Philippe Richert, mis en appétit par la tendresse du Premier ministre pour la décentralisation : «Une collectivité unique permettrait