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Libération

Le PS veut croire à des élections sanctions.

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Les difficultés du gouvernement attisent le désir de revanche.
publié le 17 juillet 2003 à 0h00

Mars 2004, remake de mars 2001... à fronts renversés. Le Parti socialiste commence à en rêver. Les défaites des ministres du gouvernement Jospin aux municipales de mars 2001 (Gayssot, Guigou, Lang, Moscovici, Voynet) avaient sonné le début de la fin pour la gauche plurielle. Les régionales de mars 2004 seront-elles annonciatrices de lendemains qui déchantent pour Jean-Pierre Raffarin ? Les socialistes, un peu regonflés par les difficultés qu'a affrontées le gouvernement ces dernières semaines ­ sur les dossiers des retraites et des intermittents ­, en sont presque à conseiller à la droite d'envoyer ses ministres au charbon (lire ci-contre). Avec l'espoir qu'ils payeront comptant ces premiers déboires. «Plus il y en aura, mieux se sera», se risque un membre de la direction du PS.

Personnaliser. François Hollande est plus prudent. Derrière l'«inconvénient» de voir des figures concourir, il y discerne un atout : «La politisation d'un scrutin qui arrivera à mi-parcours de la législature.» Une faible quantité de ministres fournira selon lui une indication sur la volonté du gouvernement «de se protéger». La présence de poids lourds de la majorité aurait l'avantage pour le PS de personnaliser un scrutin «beaucoup plus majoritaire» que ne le laissent croire les changements intervenus cet hiver. Elle renforcerait aussi le réflexe post-21 avril du vote utile qui a profité aux socialistes lors des législatives 2002.

Bruno Le Roux, secrétaire national aux élections, assure que la désignat