Menu
Libération

Régionales : l'UMP en ordre dispersé.

Article réservé aux abonnés
Plusieurs ministres déjà prêts à s'aligner pour 2004.
publié le 17 juillet 2003 à 0h00

Des ministres qui s'auto-investissent contre l'avis du chef de l'Etat, des présidents de région élus avec les voix du Front national en 1998 qui repartent en campagne sous étiquette UMP et une foule de candidats putatifs qui jouent des coudes pour décrocher un rôle de chef de file : au parti chiraquien, la bataille des élections régionales de mars 2004 a déjà démarré. Dans la confusion. L'UMP doit, il est vrai, jongler avec les contraintes.

Composantes. Au-delà des nouveaux dispositifs de la loi électorale qui prévoit l'instauration de la parité (et donc l'élimination d'environ 30 % d'élus hommes sortants), l'UMP doit veiller aux équilibres entre ses composantes (ex-RPR, ex-DL et ex-UDF). A cela s'ajoute une inconnue : parviendra-t-elle à obtenir au prix d'importantes concessions un accord avec la très gourmande UDF de François Bayrou ? Enfin, le Premier ministre comme le chef de l'Etat ont édicté des règles tacites à l'intention des ministres désireux de participer à la bataille. Jacques Chirac a fait savoir qu'il ne souhaitait pas que les ministres en exercice conduisent une liste dans leur région. Le Premier ministre, lui, est plus partagé. Aucun membre de son gouvernement ne pourra à la fois présider une région et être ministre, comme c'est le cas aujourd'hui. Mais il est prêt à prendre le risque de laisser monter ses ministres en première ligne : ils mèneraient localement la bataille et laisseraient ensuite le fauteuil de président à un colistier. Un moment tenté de cond