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Libération

Israël fait claquer la porte du PS.

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Pascal Boniface quitte son parti qu'il accuse de «communautarisme».
publié le 18 juillet 2003 à 0h03

Pascal Boniface, le très médiatique expert en questions internationales, claque la porte du Parti socialiste. Il accuse le PS, dont il est membre depuis 1980, de «communautarisme» ­ comprendre d'un alignement excessif sur les positions pro-israéliennes de la communauté juive. Dans une lettre au premier secrétaire François Hollande, datée du 2 juillet ­ dont Libération s'est procuré une copie ­, Pascal Boniface affirme que «priorité est donnée à ceux qui, au PS, ont une lecture ethnique du conflit israélo-palestinien». «C'est le retour en force du communautarisme au sein du PS», poursuit-il, s'estimant «diabolisé» par «certains amis d'Israël». Premier visé : Dominique Strauss-Kahn, qui a participé le 22 juin aux «Douze heures pour l'amitié France-Israël», organisées par les institutions juives. «Au moment où je suis attaqué violemment par l'extrême droite juive, voir DSK me jeter en pâture à une foule hostile [...] et me traiter de "misérable" est consternant», écrit-il.

Note interne. A l'origine de la polémique, la publication récente d'un livre de Pascal Boniface (lire ci-contre), qui fait suite à une «note» d'avril 2001. Plus connu comme directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), Boniface était alors délégué national du PS pour les questions stratégiques. Un an avant la présidentielle, il s'interroge, dans sa note interne destinée à François Hollande et Henri Nallet, chargé des affaires internationales au PS, sur «l'efficacité électorale» d