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Libération

Pas de deux franco-allemand face au Pacte de stabilité

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Paris promet de faire le maximum pour le respecter.
publié le 19 juillet 2003 à 0h05

«A l'impossible nul n'est tenu» : ce dicton populaire semble être devenu, en substance, la ligne de communication de Jean-Pierre Raffarin et Francis Mer, en ce qui concerne les contraintes européennes du Pacte de stabilité et de croissance. Jeudi et vendredi, l'un et l'autre ont illustré le propos. Francis Mer était à Berlin pour un conseil économique du Triangle de Weimar (Allemagne, France et Pologne). Interrogé sur les intentions de la France, le ministre de l'Economie a déclaré que Paris allait «faire le maximum possible pour respecter l'esprit de ses engagements européens» en matière de déficit public «en 2004». La veille, à Epinal, le Premier ministre était un peu plus précis, assurant que son gouvernement ferait «tout pour qu'en 2004 la France soit en dessous des 3 %, c'est un engagement européen. Toute la construction budgétaire sur laquelle nous travaillons c'est d'être en 2004 dans les règles du pacte». Menace. L'intention est là, mais la France se garde bien d'une obligation de résultat, car, prévient Raffarin, «le déficit sera en grande partie fonction de la croissance». En revanche, aucun des deux n'a repris l'idée émise par le président de la République le 14 juillet, d'un «assouplissement provisoire» du pacte. C'est que Francis Mer a été fraîchement reçu par ses collègues lors du conseil Ecofin du 15 juillet, lorsqu'il a tenté d'expliquer la position française. Les ministres néerlandais et autrichien lui ont rappelé que si la France ne se pliait pas aux exigen