Venaco, envoyé spécial.
Député PRG et président du conseil général de Haute-Corse, Paul Giacobbi, partisan du oui comme les élus nationalistes lors du référendum du 6 juillet, souhaite de longue date leur réintégration dans le jeu politique. Il craint désormais que la Corse ne replonge dans une «logique d'affrontement» pour «les vingt prochaines années».
Deux semaines après le référendum, les nationalistes ne siègent plus à l'Assemblée de Corse et les clandestins ont repris du service. Vous sentez-vous responsable ?
Je n'ai pas fait campagne au côté des nationalistes et, contrairement à beaucoup de responsables politiques en Corse, je ne me définis pas par rapport à eux. Les nationalistes n'avaient pas intérêt à ce que le oui l'emporte. Aujourd'hui, la Corse est entrée dans une logique d'affrontement que cultivent justement une partie des nationalistes et les conservateurs tenants du non avec une sincérité toute relative, pour abriter et masquer leurs petites et grandes turpitudes. Le problème est bien là. Nous sommes dans cette situation pour les vingt prochaines années. Une autre logique prévaut désormais, celle de l'inefficacité. Puisque le sens du non était également, selon ses partisans, de dire que la Corse voulait être traitée comme les autres régions françaises, ce vote équivaut à la fin d'une certaine exception corse. Les prochains gouvernements seront moins enclins à la traiter différemment, notamment en ce qui concerne les services publics et les fonctionnaires. Pour