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Libération

Raffarin reste «ferme» mais au plus bas.

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Sa gestion des conflits lui coûte trois points.
publié le 22 juillet 2003 à 0h11

La pente est de plus en plus forte et la route de plus en plus embrumée. Jean-Pierre Raffarin tient fermement la barre, sans savoir clairement où il va. Et le gardien de phare Jacques Chirac ne brille pas assez pour baliser le cap du gouvernement. Tel est le verdict de la livraison mensuelle de notre baromètre AOL-Louis-Harris-Libéra tion (1), qui sanctionne le début d'«été pourri» du gouvernement. Au bout d'un trimestre d'affrontements sociaux, Jean-Pierre Raffarin se croyait tiré d'affaire avec l'adoption de la réforme des retraites à l'Assemblée. Et Jacques Chirac s'apprêtait à célébrer le triomphe de la droite «réformiste» le 14 juillet. Patatras, l'interminable conflit des intermittents du spectacle et l'échec-surprise du référendum sur le statut de la Corse ont gâché la fête du couple exécutif. Résultat, leurs cotes de popularité s'effritent de concert.

Intermittents. Avec 53 % d'opinions positives, Chirac perd 4 points. S'il est redescendu de son nuage onusien (- 21 points par rapport à mars, en pleine crise irakienne), le chef de l'Etat conserve un solde positif, seuls 41 % des Français émettant un jugement négatif. Pour Raffarin, le verdict est beaucoup plus inquiétant : avec seulement 42 % d'opinions positives, le Premier ministre perd 3 points par rapport au mois précédent. Et 52 % des Français portent un jugement négatif à son endroit. Il s'agit des plus basses eaux atteintes par le chef du gouvernement depuis sa nomination, en mai 2002. Lui qui se prétendait «fer