Lyon, de notre correspondant.
La fin de l'aventure approche pour Charles Millon en Rhône-Alpes. Cinq ans après son élection, grâce aux voix du Front national, à la présidence du conseil régional, l'ex-patron de la région prépare ses troupes à son départ. Et les invite à rejoindre l'UMP. La semaine dernière, il a proposé à ses amis conseillers régionaux de dissoudre leur groupe, Oui à Rhône-Alpes (Ora), pour se fondre dans l'UMP. Et vendredi, il réunit ses élus pour leur demander de faire la même chose à Lyon et au Grand-Lyon, la communauté urbaine. Les millonistes ont déjà reçu une lettre de Bernard Accoyer, vice-président du groupe UMP à l'Assemblée. Il leur propose d'adhérer à l'UMP, après avoir quitté leurs groupes dans les assemblées. L'opération recyclage se produirait en septembre, «s'il n'y a pas de contretemps d'ici là», nuance Jean Merle, président du groupe Ora à la région. L'heure serait au dégel, après cinq ans de déchirements.
Voyage pour Millon. Seul Millon serait exclu du rapprochement. La corbeille de mariage prévoit pour lui un long voyage. L'ancien ministre cristallisait trop de rancoeurs à Lyon. Son arrivée impromptue, en 2001, avait coûté la ville à la droite, et sa présence, depuis, empêchait tout rassemblement. Ces dernières semaines, il a rencontré à plusieurs reprises Jérôme Monod, conseiller de Jacques Chirac. Et plusieurs postes, dont un d'ambassadeur, lui auraient été proposés. Il les aurait tous déclinés. Mais une nouvelle proposition pourrait, selo