Premier vice-président du groupe UMP et rapporteur du projet de loi sur la réforme des retraites, Bernard Accoyer sort «épuisé» du marathon parlementaire qui se clôt aujourd'hui. Il dénonce la «radicalisation» du discours du PS durant les débats et estime que le gouvernement, en ne lâchant rien à la rue, a gagné en «crédibilité» pour les réformes à venir.
Dans cette réforme, quel aura été finalement le rôle du Parlement ?
François Fillon a négocié avec les syndicats sur la structure même du régime des retraites. Les députés, eux, ont plutôt répondu aux sollicitations des Français. La retraite des mères fonctionnaires, des conjoints survivants et des handicapés a été améliorée. De même, la prise en compte de la période du service militaire constitue une avancée par rapport au projet initial. Je suis donc heureux que le débat parlementaire soit allé jusqu'à son terme. Cela étant, il y a clairement eu des excès de la part de l'opposition. Quand je vois le PS déposer 149 fois le même amendement, je me pose des questions. Il faudrait revoir le règlement de l'Assemblée nationale pour que les débats soient un peu plus... équilibrés.
L'opposition n'aurait, selon vous, pas joué son rôle ?
Elle a bel et bien existé durant ce débat, mais pas de manière constructive. L'agitation du PCF et du PS aura au moins servi à montrer qu'il n'y avait pas de solution alternative. Et si le PCF a repris son rôle de parti protestataire, le PS, qui se veut un parti d'alternance, s'est montré beaucoup plus