Papeete envoyé spécial
Pour son déplacement dans les îles de carte postale de la Polynésie française, Jacques Chirac arrivé vendredi sur place (samedi en métropole) s'est adjoint les services d'un GO (gentil organisateur) hors pair. Il s'appelle Gaston. Ou encore «papa Flosse» pour les affidés de son parti, le Tahoeraa. Gaston Flosse n'est pas un GO comme les autres : il a transformé son village polynésien en un petit royaume dont il est le «président sénateur». Avec son statut de très large autonomie, il s'est offert son drapeau, son hymne, un gouvernement et des ministres, son avion de la présidence, un fastueux palais, une garde... Il a surtout l'indéfectible amitié de Jacques Chirac qui en avait fait, en 1986, son ministre en charge du Pacifique Sud. «Nous n'avons plus grand-chose à lui demander, il nous a tout donné», glisse Gaston Flosse sur le tarmac en attendant le président de la République. Et comme il n'est pas chien, il a décidé qu'une place portera le nom de Jacques Chirac et qu'une statue du Président (français) y serait érigée.
A l'aéroport de Faa'a, pour accueillir ses amis Jacques et Bernadette, Gaston Flosse a soigné le décor : vacarme des pahu (tambours) des îles Marquises, danseurs de l'archipel des Gambier (là où il est né), tarava (polyphonie d'accueil) chanté par des femmes en blanc. Claude Chirac, conseil lère en communication, avait veillé à ce son père ne reçoive qu'un collier de fleurs au lieu des cinq traditionnellement superposés et que la céré