Jean-Pierre Raffarin a tranché : le ministère de l'Economie et des Finances sera le plus gros contributeur à l'effort de réduction des effectifs de la fonction publique. Fin 2004, le «Minefi» sera allégé de quelque 2 000 postes (sur 180 000), par le non-remplacement de la moitié des départs à la retraite du ministère. Ce que Francis Mer appelle des «gains de productivité modestes». En regard, Luc Ferry «employeur» de 1,2 million d'agents, n'a concédé que 1 000 emplois d'administratifs et quelques milliers de surveillants à mi-temps.
Mais les deux ministres Francis Mer et Alain Lambert se voulaient «exemplaires» : comment obtenir des efforts de la part des ministères dépensiers si la citadelle de Bercy ne montrait pas la voie ? Ce que ne disent pas trop les ministres de droite, c'est qu'elle a été en partie défrichée par leur prédécesseur Laurent Fabius, entre 2000 et 2002. Car Francis Mer, qui a apporté dans ses bagages sa culture de patron «restructurateur», se veut pragmatique.
Informatisation. Arrivé à Bercy, il a confirmé François Villeroy de Galhau à la Direction générale des impôts (DGI, la plus grosse du ministère) et lui a demandé de pousser l'informatisation de sa direction, pour justement «faire des gains de productivité». Premier résultat cette année : 600 000 déclarations ont été rédigées via l'Internet. Autant de papier en moins à manier pour les fonctionnaires. Et la possibilité de rapprocher automatiquement la déclaration des salariés avec celle de leurs employe