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Libération

Matignon serre la vis sans trop forcer

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Economies en perspective pour la plupart des ministères.
publié le 29 juillet 2003 à 0h24

Ultimes marchandages entre Matignon et les différents ministères : les traditionnelles «lettres-plafonds» fixant l'enveloppe de dépenses qui leur est allouée pour l'an prochain partiront d'ici à la fin de la semaine. Le détail n'en est pas encore connu. Mais la principale contrainte de l'équation budgétaire pour 2004 a été dévoilée la semaine dernière par Jean-Pierre Raffarin : six ministères seront préservés (Intérieur, Justice, Défense, Education nationale, Culture et Recherche), dans le cadre d'une «croissance presque zéro», en euros constants. Par déduction, les autres ministères vont donc voir leur budget se réduire. Ou, en tout cas, progresser moins vite que l'inflation. Et parmi eux, Bercy avec ses 180 000 fonctionnaires devra montrer l'exemple (lire ci-dessous). L'Equipement (98 000 agents), l'Agriculture (31 000) ou les Affaires sociales (25 000) offrent, pour le gouvernement, des marges de manoeuvre nettement moindres.

Tendances. L'objectif de ne remplacer dans la fonction publique qu'un départ à la retraite sur deux est pour l'instant mis en veilleuse. «Ce n'était qu'un objectif», rappelle-t-on prudemment à Matignon, précisant qu'il n'a jamais été entendu comme une règle imposée à chaque ministère. Désormais, il est juste question de «ne pas blesser la société française», de «suivre le rythme fixé par la cohésion nationale», certes de «créer des tendances» à la réduction des déficits, mais sans provoquer de nouveaux traumatismes. Et de nouveaux conflits.

Alors qu'au