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Libération

Chirac l'Océanien en progrès.

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S'il s'est posé en homme d'apaisement, il n'a pas convaincu l'Australie.
publié le 30 juillet 2003 à 0h27

Papeete (Tahiti), envoyé spécial.

L'opération séduction de Jacques Chirac dans le Pacifique-Sud s'est achevée hier. Au terme d'un périple d'une grosse semaine qui l'a conduit pour quelques heures en Malaisie, trois jours en Nouvelle-Calédonie et trois jours en Polynésie française, le chef de l'Etat avait convié, hier à Papeete, un minisommet France-Océanie, boycotté par l'Australie. L'occasion pour lui de parfaire son image d'homme de paix sur la scène internationale et de parler d'environnement, de «dialogue des cultures et des civilisations» ou encore de «maîtrise de la mondialisation».

Cadeaux. Point d'orgue de sa visite dans cette partie du monde, cette réunion ­ une première du genre ­ devait sceller la réconciliation de la France avec les Etats de la zone. Elle devait aussi démontrer que le Jacques Chirac de la reprise des essais nucléaires en 1995 (lire encadré ci-dessous) et du massacre de la grotte d'Ouvéa en Nouvelle-Calédonie en 1988 n'est plus considéré dans la région comme un pestiféré. Mais la partie n'est pas encore gagnée puis que l'Australie ­ alignée sur l'axe Bush-Blair lors de la guerre en Irak ­ n'est pas venue à ce sommet auquel participaient des délégations en provenance de 14 Etats du Pacifique. Parmi eux, le ministre des Affaires étrangères de la Nouvelle-Zélande, les présidents des îles Marshall, de Palau, des Etats fédérés de Micronésie ou les Premiers ministres de Papouasie-Nouvelle-Guinée et des Fidji... La Nouvelle-Calédonie avait également une dé