Bruno Gollnisch seul au Front ? Avec la démission surprise de Bernard Antony du bureau politique du FN, le 4 juillet, le délégué général du parti d'extrême droite voit s'envoler un de ses principaux soutiens. «Pour lui, c'est une perte nette et sèche», constate Olivier Martinelli, directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen. Dans la lutte d'influence au Paquebot, le siège du parti à Saint-Cloud, qui l'oppose à Marine Le Pen dans la course à la succession, Bruno Gollnisch se retrouve quelque peu désarmé. C'est d'ailleurs un proche de Marine Le Pen, Louis Aliot, qui conduira la liste frontiste pour les élections régionales en Midi-Pyrénées en remplacement de Bernard Antony.
«Succès populaire». Alors que la plus jeune des trois filles du chef tisse sa toile avec son association, Générations Le Pen, Bruno Gollnisch, qui pouvait s'appuyer jusqu'à présent sur les ouailles «catholiques traditionalistes» de Bernard Antony, ne doit plus compter désormais que sur lui-même. Ce réseau avait su montrer son efficacité lors du dernier congrès du FN en avril 2003. Il avait en effet permis à Bruno Gollnisch de se faire élire devant tous les autres candidats au comité central, Bernard Antony, surnommé l'«ayatollah cassoulet» arrivant en 6e position. Marine Le Pen avait été reléguée au 34e rang. «L'issue du congrès a bien montré le poids des amis de Bernard Antony au sein de l'appareil et des fédérations. Pour Gollnisch, c'était un réel succès populaire», remarque Eric Iorio, responsable des élec