Corte envoyés spéciaux
La lutte armée remise en question par les nationalistes d'Indipendenza ? On n'en est pas tout à fait là. Mais hier, lors de la clôture des Journées internationales de Corte qui ont regroupé environ 1 000 personnes, Jean-Guy Talamoni, leader de Corsica Nazione, a annoncé que durant le mois d'août, la question de la clandestinité armée «allait être discutée avec les autres composantes du mouvement nationaliste». Et notamment avec les modérés du Parti de la nation corse (PNC) dont le leader, Jean-Christophe Angelini, a été reçu en tête-à-tête la semaine dernière par Nicolas Sarkozy qui font de la cessation de la lutte armée un préalable à l'union. Mais cette remise en question a des limites : quel ques minutes plus tôt, Paul Quastana, élu de Corsica Nazione à l'Assemblée de Corse, avait déclaré : «Notre coeur nous dit qu'il y a des gens qui se battent, qui se sacrifient, qui prennent des risques énormes.» Autrement dit, pour lui, pas question de «faire un préalable» de la disparition du FLNC. Un discours enflammé salué par une longue ovation.
Appel. Pour préparer les élec-tions territoriales de mars 2004, Indipendenza cherche pourtant à unir les nationalistes de tous bords. Mais à quel prix ? Certains sujets font déjà l'unanimité : officialisation de la langue corse, protection du patrimoine naturel de l'île, et bien sûr la défense des «prisonniers politiques». Reste le sujet qui fâche : la violence politique exercée depuis trente ans par les différente