Une brassée de fleurs pour Nicolas Sarkozy après la fermeture du centre de Sangatte, une autre pour la réforme de la double peine, des encouragements répétés à Jacques Chirac pendant la guerre en Irak ou encore des conseils prévenants à Jean-Jacques Aillagon empêtré dans le conflit des intermittents : «Jack» vibrionne, «Jack» écrit et «Jack» trace son sillon. Sans se soucier toujours de la cohérence de ses prises de position avec la ligne du PS. Question de «convictions», selon l'impétueux qui assure «placer la rigueur intellectuelle au-dessus des petits calculs». La faute à une «ambition» cachée, un dessein presque inavouable, selon certains responsables du PS, celui de profiter de l'absence de leadership à gauche pour concourir à la présidentielle de 2007. Et y porter les couleurs «du changement et de la jeunesse» qu'il évoque avec toujours plus de lyrisme...
Agacement. Jack Lang candidat à l'Elysée ? L'hypothèse fait rougir l'intéressé... et ricaner ses camarades. Après le retrait de Jacques Delors, le vide à gauche l'avait déjà incité à faire un tour de piste en 1995 : le tir de barrage de son propre camp avait vite fait renoncer l'angoissé, qui s'était s'effacé devant un Lionel Jospin qu'il qualifiait alors de «loser». Si la tentation le reprenait, il sait que ses «bons camarades» se chargeraient sans doute de le ramener à la raison. Alors, d'ici là, Lang prend un malin plaisir à les agacer. Nombreux sont les dirigeants du PS à s'irriter d'une avalanche d'initiatives qu'