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Libération

Un rapport d'autopsie accablant pour Cantat.

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Il a quitté hier l'hôpital de la prison pour une cellule.
publié le 15 août 2003 à 0h37

C'est une confirmation. Le rapport définitif d'autopsie de Marie Trintignant fait état de «multiples lésions traumatiques de la face à coloration violacée avec fracture ­ par éclatement ­ des os propres du nez». Et les lésions cérébrales avec hémorragie qui ont causé la mort de l'actrice le 1er août à Paris «évoquent», selon les légistes, «des secousses multiples et violentes». Pour Me Georges Kiejman, l'avocat de la famille Trintignant, cela réfute totalement la version de Bertrand Cantat selon qui ses gifles auraient fait chuter sa compagne et entraîné sa mort. Des «traces de prise ou de défense sur les avant-bras» relevées sur les bras de la jeune femme accréditeraient le scénario d'une bagarre entre les deux amants lors de la nuit du 26 au 27 juillet, dans leur chambre d'hôtel de Vilnius, en Lituanie. Ce rapport a été versé mercredi au dossier de la juge d'instruction Nathalie Turquey, en charge de l'enquête à Paris. La juge doit d'ailleurs se rendre lundi prochain à Vilnius pour y interroger Bertrand Cantat.

Incarcéré à Vilnius où il est accusé de meurtre, le chanteur de Noir Désir a quitté hier l'hôpital de la prison de Lukiskiu pour une cellule normale, après deux semaines de soins à base de tranquillisants. Le directeur adjoint de l'hôpital, le Dr Rimantas Gagys, trouve son état «satisfaisant et stabilisé» : «Il n'a pas de maladie psychique, mais une perturbation psychosensorielle dans un environnement absolument étranger pour lui.»

Son avocat lituanien, Me Leonas Virg