C'est la grande mode de l'été chez les Verts. A Marseille, sur le campus de l'université de Luminy, où les écologistes font leur rentrée jusque dimanche, le tee-shirt larzacien se porte volontiers. Il en existe différentes versions. La plus courue, c'est le blanc barré d'un slogan écrit en lettres noires : «Un autre monde est possible.» Et puis il y a la version collector. Au recto : le logo du rassemblement 2003. Au verso : «Le monde n'est pas une marchandise... Moi non plus.» Beaucoup plus rare, summum du snobisme écolo : le port du tee-shirt, très roots, marqué du logo de la Confédération paysanne, rehaussé de ces simples mots : «Non aux OGM.» Comme pour dire : moi, je suis vraiment de la bande à Bové.
Au-delà des affichages vestimentaires, les Verts cherchent encore un «débouché politique» aux mouvements sociaux de ce printemps et de cet été. Vendredi après-midi, ils avaient invité les représentants des différentes organisations syndicales à en débattre, tandis qu'ailleurs, un animal écologiste non identifié, Antoine Waechter, tentait son come-back (lire page 13). Ils se sont demandé si la mobilisation sociale avait été «un échec ou une défaite». Et ont risqué quelques pronostics sur la reprise du mouvement cet automne.
«Crédibilité». Les syndicalistes, eux, ont quelque peu secoué les militants écolos. Comme ce représentant de la CGT qui souhaite que «les partis politiques aient le courage de faire aboutir leurs propositions une fois qu'ils sont aux affaires». Une allusion