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Libération

Paca: Renaud Muselier en quête de renommée.

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A sept mois des régionales, il lance une campagne de pub.
publié le 23 août 2003 à 0h41

Marseille, de notre correspondant.

C'est pas le pied. En ce début du mois d'août, Renaud Muselier boitille, pieds nus, dans la mairie de Marseille, la faute à une entorse. Mais ce n'est pas le pied qui l'inquiète. Non, c'est la tête. Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères a un problème de bobine : la sienne. Pas assez connue. Alors, dans l'optique des régionales 2004, où il conduira en Paca la liste UMP, il a fait coller pendant quinze jours, d'Arles à Menton, 800 affiches publicitaires 4 m x 3m ­ dont certaines déjà piratées par le FN. On y voit sa tête et un slogan énigmatique, «Fils de Provence-Alpes-Côte d'Azur», censé le placer, sur la carte électorale, au niveau de ses futurs adversaires plus visibles, Jean-Marie Le Pen (FN) et Michel Vauzelle (PS). «J'ai un retard de notoriété, admet le premier adjoint au maire de Marseille. Alors, faisons de la notoriété. Fixons les choses, même si tout le monde est en vacances. Le candidat UMP n'était pas identifié. Alors, on le montre.»

Ouzbékistan. Cela s'appelle partir de loin, pour un scrutin qui aura lieu... fin mars. Patrick Mennucci (PS) l'accuse d'«essayer de se vendre comme une marque de lessive». Pour combler son déficit, Muselier, connu à Marseille mais pas au-delà, arpente sous la canicule Nice, Gap ou Porquerolles, avec son mentor Jean-Claude Gaudin. Autoproclamé «numéro deux de la diplomatie française», histoire de se donner du muscle, Muselier se vante d'avoir «fait», en quinze mois de voyages officiels, «45 pays