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Libération

Pour Attac, écolos rime avec rigolos.

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Proches des Verts, ses militants restent très critiques.
publié le 23 août 2003 à 0h41

Arles, envoyé spécial.

Si proche des yeux, si loin du coeur ? Les Verts ont beau avoir planté leur décor estival dans le même département qu'Attac, qui a ouvert vendredi sa quatrième université d'été, les vicissitudes du parti écologiste laissent de glace l'association altermondialiste. «Infantilisme chronique», «exhibitionnisme fratricide», «caricature politico-personnelle»... Militants ou cadres d'Attac laissent percer regrets, rage ou sourires. Bien sûr, les Verts paient le prix «affectif», dit Florent (19 ans), de leur «participation sans bilan au gouvernement Jospin». Bien sûr, ajoute Lydie (30 ans), ingénieur, «les Verts ne planchent pas assez sur la diffusion de la contre-expertise, contrairement à nous». Bien sûr, les militants reconnaissent souvent avoir voté vert, trouvent des «raisonnances» avec le regard des écolos sur la mondialisation. Seulement voilà, résume Sylvie (43 ans), médecin : «Je n'ai pas le temps de militer pour me perdre dans les luttes intestines.» Prisonniers de l'image d'un parti sans «ligne claire» et toujours «à contretemps».

«Préau d'école». Susan George, vice-présidente, est l'une des seules voix à mettre des bémols. «Il reste le seul parti qui met de l'écologie dans la politique. Le seul qui, en pleine canicule, parle de la responsabilité des politiques énergétiques, des conséquences de l'effet de serre.» Qu'importe si le parti de Lemaire a, semble-t-il, plus brillé par ses appels à la démission du ministre de la Santé. «Ils font peut-être mal