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Libération

Delanoë peu tenté par l'extrême gauche.

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Il faisait hier sa rentrée chez Arnaud Montebourg.
publié le 25 août 2003 à 0h42

Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), envoyé spécial.

Ça n'a pas traîné. Samedi, Fabius propose à Marseille un «contrat» aux partenaires privilégiés du PS. Hier, devant 1 500 militants rassemblés sous un soleil de plomb pour la 31e Fête de la rose de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), Arnaud Montebourg a souhaité l'union de «toutes formes de gauche, la gauche parlementaire, mouvementiste, organisée, non organisée. Nous devons travailler ensemble, réfléchir à un projet ensemble [...]. Il faudra aller parler avec José Bové, il faudra discuter avec les altermondialistes qui veulent d'une autre mondialisation. Il faudra que le PS mette du vin dans son eau et les autres de l'eau dans leur vin».

«Impuissance». Le projet tranche singulièrement avec ce que préconise la majorité du parti. «Ce n'est pas en courant derrière l'extrême gauche que la gauche réformiste refera son unité et regagnera son électorat populaire», estimait jeudi, dans le Monde, le sénateur fabiusien de Paris, Henri Weber. Avant lui, dans le Parisien du 19 août, Jean-Christophe Cambadélis laissait entendre que l'extrême gauche faisait le jeu de la droite.

Hier, l'invité vedette de la Fête de la rose bourguignonne, Bertrand Delanoë, a répliqué ­ avec la bénédiction de François Hollande ­ à Montebourg. Comme tout le monde, le maire de Paris ­ se drapant de plus en plus dans les habits d'un présidentiable ­ a plaidé «pour une gauche rassemblée». Mais avec des exclusives. Assurant ne «rien avoir contre certains militants, v