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Libération

Les écolos ressortent les flingues.

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Hier à Marseille, échanges acerbes sur la stratégie pour les régionales.
publié le 25 août 2003 à 0h42

Marseille envoyé spécial

Un pugilat écolo. Entre la sieste et l'apéro du soir, à l'ombre d'un marronnier décati par la canicule, les dirigeants verts ont offert, samedi, une illustration bruyante de leur différend stratégique. A l'heure où la plupart du millier de participants à cette université d'été phocéenne planchent ou somnolent dans des «ateliers thématiques», ils sont une demi-douzaine, assis sur un banc en pierre ou des chaises de jardin, en plein air, derrière le bar temporaire. Côté majorité, il y a là Gilles Lemaire, secrétaire national, panama du pauvre vissé sur le crâne ; Alain Lipietz, eurodéputé, et Gérard Peurière, l'un des stratèges de l'actuelle majorité. Face à eux, deux membres de la minorité, amis de Dominique Voynet et de Noël Mamère : Denis Baupin, maire adjoint à Paris, et Pierre Mathon, élu municipal de Bagnolet (Seine-Saint-Denis).

«Autonomie». Vingt bonnes minutes durant, l'affrontement idéologique va tourner au lancer de noms d'oiseau ­ espèces non protégées ­ et presque à l'empoignade physique. Objet du litige : les élections régionales. Question : les Verts doivent-ils s'allier dès le premier tour avec leurs partenaires ­ en premier lieu socialistes ­, ou attendre le second ? L'actuelle majorité voit le salut électoral de ses troupes dans «l'autonomie». La minorité, qui s'appuie sur des expériences de cogestion comme en Ile-de-France, considère qu'il n'y a d'autre choix que la constitution de listes et programme communs avant de se présenter deva