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Libération

Autosatisfaction affichée à la CGT

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Elle tire un bilan positif de son action dans le conflit du printemps.
publié le 26 août 2003 à 0h42

A la CGT, tout va bien. C'est du moins le message que la direction tente de faire passer en interne. Très discrètement, une bonne partie des responsables de la centrale de Bernard Thibault se sont retrouvés début juillet pour deux «journées d'étude», puis à nouveau la semaine dernière, dans le but de tirer un premier bilan du conflit des retraites. Ils ont pu prendre connaissance d'une note intitulée «Bilan d'étape des mobilisations pour les retraites», rédigée par la coordination du bureau confédéral. Les rédacteurs, Michel Donnedu et Alain Guino, tous deux secrétaires confédéraux, ne sont pas mécontents de leur organisation.

Démarche. «Le passage en force» de Raffarin et Fillon «n'est en rien une défaite des salariés (et donc de la CGT, ndlr), mais bien plus un déshonneur pour le gouvernement», affirment-ils. La CGT a certes dû résister aux «minorités agissantes prônant la grève générale», mais sa démarche a été «comprise» par les salariés. Et si la mobilisation dans le secteur public a faibli dès la mi-juin, ce «repli» est à mettre au compte du «nombre de jours de grève déjà effectués». Un repli compensé, selon la note, par de «nouvelles mobilisations dans le privé», dont aucun exemple n'est rapporté. Et pour cause... En fait, lors des journées d'étude, certains responsables de fédération ont bel et bien critiqué la ligne de la confédération. C'était le cas des cheminots, assez amers de constater que les fonctionnaires, hors les profs, les avaient laissés partir seuls à la