«On nous a mis à la porte, nous rentrerons par la fenêtre.» Le président du Parti fédéraliste, Jean-Philippe Allenbach est déterminé à participer aux élections régionales et européennes de 2004. Originaire de Suisse, pays fédéraliste, il milite depuis 1997 pour «une France fédérale dans une Europe fédérale». Avec de maigres résultats (2,2 % aux régionales de 1998, moins de 1 % aux législatives de 2002), voire des abandons forcés aux européennes de 1999 et à la présidentielle de 2002. Résultat, le Parti fédéraliste n'a jamais réussi à accéder à la manne financière de l'Etat et se retrouve aujourd'hui «dans l'impossibilité de financer une campagne».
Démarches. Pour autant, Jean-Philippe Allenbach aurait trouvé le moyen de «mener une campagne à coût zéro». Sa technique ? Internet. Dans les prochains mois, les internautes pourront télécharger puis imprimer leur propre bulletin de vote à déposer ensuite dans les urnes, à partir du site du Parti fédéraliste (1). Une démarche qui permettrait à Allenbach de se passer de l'impression de quelque 70 millions de bulletins (deux par électeur inscrit) et de 35 millions de professions de foi. Il réaliserait ainsi une économie totale évaluée entre 8 et 10 millions d'euros !
Un moyen de contourner la loi de financement des partis politiques, qui ne lui permettrait pas de faire vivre sa microformation. La loi n'accorde en effet l'aide publique qu'aux partis ayant présenté au moins 50 candidats lors des élections législatives précédentes. «Un sy