Deux semaines après l'hécatombe, les représentants des professionnels de la prise en charge des personnes âgées dépendantes étaient reçus hier soir à Matignon par le Premier ministre, accompagné du ministre des Affaires sociales, François Fillon, et de son secrétaire d'Etat aux Personnes âgées, Hubert Falco. L'urgentiste Patrick Pelloux, qui avait été le premier à alerter, le 10 août, sur les morts de la canicule, s'est dit «scandalisé» de ne pas avoir été invité.
Raffarin s'est engagé à «traiter dans les prochains mois» la question de la dépendance. Il a chargé François Fillon remarquablement silencieux depuis le début de la crise et Hubert Falco de piloter des groupes de travail afin d'établir un «audit des dispositifs et établissements» d'accueil et préparer une réforme. Le plan quinquennal «Vieillissement et Solidarités» pourrait par exemple inclure de nouvelles formes de solidarité: à la manière allemande, les salaires d'un jour férié seraient reversés à une caisse spéciale. Ce plan doit être présenté au Parlement en octobre à l'issue d'un «diagnostic partagé» avec les professionnels et usagers. A l'issue de la réunion, Christian Möller, président de la Conférence nationale des directeurs d'établissements hébergeant des personnes âgées, était plutôt satisfait de la «prise de conscience» du gouvernement tout en déplorant l'absence de financement des projets.
Mais au-delà de l'engagement des «moyens nécessaires», Raffarin a insisté, comme il n'a cessé de le faire ces de